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La date de la prochaine guerre mondiale :

le retour d'inquiétants schémas

J’étais en train d’écrire un billet, qui paraîtra en fait après celui-ci, tentant d’expliquer par une analyse de la situation actuelle à quel moment le prochain conflit d’ampleur devrait exploser, étant donné que les grandes tensions, les vraies lignes de faille dans l’ordre mondial, de celles pouvant mener à une conflagration violente, sont en train d’apparaître avec de plus en plus de netteté, lorsque j’ai réalisé qu’il y avait des schémas, des patterns fort inquiétants et qui ont la particularité de converger vers la même date que celle que j’aurais donné, par analyse géopolitique.

Or donc, ladite analyse sera produite dans mon prochain billet. Ici, je vais exposer ces schémas, et ce que j’en conclus.

Les causes de conflagrations comme les guerres mondiales sont très profondes. Ce sont des mouvements géopolitiques de fond qui se préparent depuis des décennies et finissent par converger dans la catastrophe. On doit donc remonter assez loin, et pas à deux-trois ans, pour déceler ces schémas mortels.

Mon avis est qu’est en train de se reproduire le schéma de la conflagration de la Deuxième guerre mondiale, soit USA en crise - Europe démocratique contre Europe fasciste-Japon impérialiste, dans le schéma actuel USA en crise-Europe démocratique contre Europe poutiniste-Chine impérialiste.

L’on a souvent, et je l’ai fait moi-même, comparé la Russie de Poutine à l’Allemagne nazie. Cela fait sourire les imbéciles, qui pinailleront sur tel ou tel aspect, mais il est question de mouvements de fond, et là-dessus le parallèle est manifeste. Je le résume dans le tableau suivant :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque l’on parle de schémas géopolitiques, ou plutôt, pour reprendre la terminologie et les préoccupations de ce blog, de modèles historionomiques, il en va comme des grands cycles économiques : leur durée n’est pas fixe, mais approximative, elle se mesure en ordre de grandeur.

Pour l’Allemagne, le schéma dure 69 ans. Cette durée est déjà dépassée pour la Russie (en 2014), mais si l’invasion de l’Ukraine, probable mouvement prochain, a lieu en 2015, voire en 2017 ou en 2018, l’on resterait dans le même ordre de grandeur.

Voyons ensuite la Chine, qui a donné des raisons de s’inquiéter durant ces derniers jours, avec une montée des tensions avec les Etats-Unis : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’on voit que sur le temps long, la Chine a suivi le même mouvement que le Japon impérial. Celui-ci voyait le début de son ascension comme puissance moderne et l’explosion de ses manoeuvres impérialistes séparés par 73 ans. Si l’on applique le même ordre de grandeur pour la Chine, qui jusqu’à présent a évolué au même rythme que son « aîné » nippon, cela nous conduit aux alentours de 2022.

Voyons enfin les Etats-Unis, dans le schéma de leur triomphe post-guerre mondiale (et qui, contrairement aux deux premiers, reprend son propre rôle) :

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette fois-ci, la reprise stricte de la durée du premier schéma nous donnerait une date de 2014, ce qui nous ramène à la certitude que ce qui compte, ce sont les ordres de grandeur. Si l’on tente une autre projection, en retenant le délai entre la crise de 1929 et la participation des Etats-Unis à la guerre, soit douze ans, et en partant de la crise de 2008, la fameuse « plus grande crise économique mondiale depuis celle de 1929 », alors nous arrivons à 2020.

2015 pour la Russie, 2022 pour la Chine, 2020 pour les Etats-Unis. Trois schémas indépendants qui convergent vers une même période : 2018-2019.

Cela signifie que les trois pays sont prêts, pour des motifs très profonds et difficiles à résumer en quelques mots, mais dont la régularité se manifeste dans ces schémas, à plonger dans un nouveau conflit mondial. Il est vraisemblable, selon les mécaniques habituelles dans l’Histoire, que les schémas se catalysent en définitive et que les dates se rapprochent : ainsi, si un conflit éclate entre les Eats-Unis et la Russie en 2018, par exemple, la Chine n’attendra probablement pas 2022 pour entrer en guerre. Elle profitera plus certainement de l’opportunité d’un difficile engagement américain en Europe pour agir à son tour, comme le Japon profita de l’attaque allemande en Europe, de la défaite française et des difficultés britanniques pour envahir l’Asie du Sud-Est.

Comme le notait Laurent Artur du Plessis dans son livre De la Crise à la guerre, les guerres sont menées principalement avec les armes qui ont terminé les précédentes : les avions et les chars ont gagné en 1918 et été les armes principales en 1939, mais ce sont les bombes atomiques qui ont terminé la Seconde guerre mondiale. Ce qui n’augure naturellement rien de bon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme annoncé en tête de cet article, je reviendrai sur le « comment », c’est-à-dire le mode vraisemblable de réalisation de ce conflit d’ampleur, dans mon prochain billet.

En attendant, je profite de ce billet très « historionomique » pour annoncer à mes aimables lecteurs que mon premier livre de théorie historionomique, avec mes plus importantes prévisions sur de grands sujets comme l’avenir de l’hégémonie américaine, celui de l’islam et des grandes religions monothéistes, sur la base de mes analyses historiques, sera intitulé Histoire du Siècle à venir, et paraîtra chez Jean-Cyrille Godefroy, déjà éditeur de mon Rome, du libéralisme au socialisme, en septembre 2015.

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